THEATRE

Plus loin que loin

Cie Les Aphoristes

Mardi 31 janvier 2017 à 20h30 | ONYX

[Création 2017]

Tragédie. Lorsqu’une éruption volcanique menace les habitants d’une petite île perdue dans l’océan Atlantique, tous les projets de ces derniers sont ajournés, tout leur monde est bousculé. Partir.

Ils n’ont plus le choix, l’exil est leur seule alternative. Direction l’Angleterre où chaque membre de cette communauté devient ouvrier dans l’usine de M. Hansen, un riche industriel qui souhaitait investir des capitaux sur leur île. Mais pourquoi ne pas rentrer ?
Mensonge, histoires cachées, décisions politiques… tout sera révélé !
Cette pièce est un dialogue entre les éléments et l’environnement. Elle place la tragédie sur deux îles, l’une sauvage et volcanique, l’autre grande puissance économique, comme pour révéler le monde du “d’hors” et celui du “d’dans” : l’intérieur et l’extérieur. Un choc culturel rigoureux, drôle et émouvant.

En coréalisation avec le Grand T, théâtre de Loire-Atlantique
 

INTENTION DE MISE EN SCENE

Les éléments en phase avec le déchainement tragique
Comme dans toute grande tragédie, le rôle que tient la nature est fondamental. Elle exerce un pouvoir sur l’Homme, elle s’exprime en réaction et peut devenir une ennemie redoutable. Plus loin que loin est un dialogue entre les éléments, l’environnement est un personnage à part entière. Zinnie Harris place sa tragédie sur deux îles, l'une sauvage et volcanique, l'autre, puissance économique : la confrontation de deux mondes. Le monde du « d’hors » et le monde de « d’dans » : l’intérieur et l’extérieur. Le « d’hors » c’est l’ailleurs, de l’autre côté de la mer. Et le « d’dans », c’est ici sur cette île perdue dans l’Atlantique, les oeufs de « pin-houins », la saison des tempêtes, la grève, le volcan, cette île où le seul lien avec l’extérieur est un bateau de ravitaillement tous les quatre mois, le sable noir, les chaloupes.

La langue inventée de Zinnie Harris
L’auteure a inventé une langue pour donner aux habitants de l’île leur mode d’expression. Jamais caricatural, ce langage contribue à affirmer la singularité de ce peuple isolé du monde. Rugueuse, drôle, émouvante et très musicale, cette langue vient soutenir la puissance tragique et renforce la distance qui sépare les îliens des Anglais. On se familiarise avec cette langue, infiniment poétique, qui produit chez le lecteur ou le spectateur une véritable empathie avec les personnages.